Écurie Gwendolen FER Écurie de propriétaires et Sport-Etudes à Toulouse

La Depêche: Gwendolen Fer : une vie pour les chevaux

4 juin 2013

Article publié dans la Depeche du Midi le 04 juin 2013

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/04/1641566-gwendolen-fer-une-vie-pour-les-chevaux.html

Gwendolen Fer : une vie pour les chevaux

équitation. Concours complet. Une écurie de quarante-cinq chevaux et l’envie de transmettre son savoir.


Championne de concours complet, Gwendolen Fer assouvit sa passion à la tête d’une écurie qui abrite quarante-cinq chevaux sur les coteaux du Lauragais.

Gwendolen. L’âme celte sur les coteaux du Lauragais. Entre Noueilles et Saint-Léon, à l’écurie des Houarn (sans «s» ; fer à cheval en breton). Fer, un patronyme qui colle bien à son tempérament.

À 27 ans, Gwendolen Fer, triple championne de France (poney, junior et jeune cavalière) est la seule, dans cette famille aux origines bretonnes, à pratiquer l’équitation. Depuis sa plus tendre enfance. «J’avais cinq ans, se souvient-elle. Pour m’occuper le mercredi après-midi, mes parents m’ont amenée au poney-club de Montgay à Nailloux. Ils n’imaginaient pas la suite.»

La suite, c’est une passion, dévorante, qui ne l’a plus quittée : «Au poney-club, on faisait du concours complet, alors j’ai suivi cette voie.» Avant d’en faire son métier quelques années plus tard : «Je ne me voyais pas faire autre chose.» Sans avoir négligé ses études. Elle est notamment titulaire d’une licence de gestion : «Ça me sert pour celle de mon écurie.» Une écurie de quarante-cinq chevaux de nombreux propriétaires. Mais ses plus beaux fleurons appartiennent à sa famille (ses parents, son frère, son oncle) à qui elle a su communiquer sa passion. Ainsi «Leria du Ter», acquise en 2003, âgée de 14 ans aujourd’hui, lui a-t-elle permis d’accéder à la cour des grands d’une discipline exigeante, combinant saut d’obstacles, dressage et cross, et de faire son entrée en équipe de France.

«Trois chevaux en un»

«Le concours complet demande d’avoir trois chevaux différents en un seul, explique-t-elle. Si on travaille trop l’un des trois domaines, on détériore l’autre. Tout l’art de l’entraînement consiste à trouver le juste équilibre. Le cavalier, lui, s’adapte plus facilement.»

Et Gwendolen évolue avec une belle réussite. Avec «Leria», elle a obtenu des places sur des grands concours comme celui de Pau, les concours «quatre étoiles», qu’elle compare aux tournois du grand chelem en tennis.

Malheureusement, elle n’a pu participer aux JO de Londres l’année dernière (le concours complet est au programme olympique depuis 1912), une blessure ayant empêché sa jument d’être prête à temps.

Gwendolen espère se rattraper en 2014, lors des Jeux mondiaux équestres organisés en Normandie et aux JO de Rio deux ans plus tard. Et si «Leria du Ter» est à nouveau dans une phase de convalescence, sa cavalière fonde de sérieux espoirs sur «Opéra Fleuri» (11 ans) et, surtout, «Romantic Love» (8 ans).

Si tout se passe bien, peut-être s’accordera-t-elle enfin quelques vacances : «J’aimerais bien en prendre, mais ce n’est pas possible. Les chevaux me prennent tout mon temps. Je leur consacre ma vie. Mais je ne plains pas.» Paroles de passionnée.

Une section sports-études

Dans son centre d’entraînement, Gwendolen Fer, qui est également enseignante diplômée d’État, va ouvrir une section sports -études pour le concours complet à la rentrée 2013. «J’y songeais depuis longtemps, explique-t-elle. Mais les tâches administratives constituaient un frein. Ce problème est résolu grâce à une collaboration avec Christophe Labeuche, le président de l’association Pôle Compétition Équitation Toulouse, qui nous dégage de ces tâches. Avec Tristan (1), mon compagnon, nous pouvons nous concentrer sur l’aspect technique.»

Cinq élèves en 2013, dix en 2014

Cinq élèves seront donc accueillis à la rentrée prochaine (trois candidatures, toutes féminines, ont déjà été retenues), dix en 2014.

Le Pôle Compétition Équitation Toulouse a signé une convention avec l’Éducation nationale et l’inspection académique. Les élèves effectueront leur scolarité dans le circuit traditionnel. Le pôle fonctionne avec plusieurs lycées et collèges du secteur. Les élèves peuvent y être pensionnaires. L’entraînement, personnalisé et adapté, sera quotidien la semaine et un système de navette sera organisé entre les établissements scolaires et l’écurie.

«Le fait de transmettre le savoir est une idée qui m’intéresse, ajoute Gwendolen. J’ai donc voulu proposer cet encadrement pour former de jeunes cavaliers à la pratique du concours complet en compétition.»

Précision qu’une section «saut d’obstacles» existe déjà à deux pas de là, à Corronsac. Elle est placée sous la responsabilité de Brice Grugeon.


Jean-Paul Pronzato


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